Luca Di Fernandino, louviérois et ancien membre du groupe « The Subs » et « Party Harders » revient avec un projet Solo prometteur : Miles Bloo, on l’a interviewé pour vous !
Now Magazine : Pourrais-tu raconter un peu ton parcours ?
Je suis passionné de musique depuis toujours, né dans une famille de musicien. Mon père étant guitariste et ma mère chanteuse, mon père de profession et ma mère de passion.
J’ai donc toujours baigné dans ce monde-là. Depuis que je suis tout petit j’ai un attrait pour le rythme et pour la musique en général, j’avais ça en moi et j’ai décidé d’en faire aussi.
Je me suis toujours demandé comment faire de la musique autrement qu’avec une basse, une batterie et une guitare, le mode de fonctionnement que tout le monde connait.
Now Magazine : Et donc tu t’es tourné vers la musique électronique, c’est ça ?
Oui c’est ça, j’ai commencé à bidouiller un peu sur un programme et j’ai eu de la chance parce que j’ai directement signé sous le label de Dr.Lektroluv, j’ai commencé à jouer dans tous les festivals puis coproduit quelques morceaux sur l’album des Subs, on a fait pas mal de pays ensemble, l’Australie par exemple.
Puis j’ai continué seul avec Higbloo, je suis plutôt individualiste dans le travail, et je voulais avoir un projet à moi, à 100%. Donc j’ai quitté le groupe et j’ai décidé de revenir à mes premiers amours, la musique avec un grand M en fait !
J’étais tellement resté dans cet univers, du clubbing, des festivals,… que, c’est pas que j’étais devenu fermé, mais j’étais tellement dans mon truc que j’avais oublié le reste et donc je me suis recentré sur moi, et ici ça fait 4 ans que je bosse sur d’autres trucs.
Now Magazine : Et donc c’est comme ça que Miles Bloo est né ?
Oui, je me suis toujours interrogé sur le monde de la chanson, de la musique, j’ai toujours adoré les chansons, ma première cassette c’était les Backstreets Boys à 5 ans (rires), voilà quoi.
C’est la chanson qui me passionne et je me suis dit : « Tiens essaie de composer un truc donne toi un peu le courage d’essayer de composer un morceau,… » et c’est comme ça que j’ai écrit le morceau You, que j’ai sorti maintenant mais qui était écrit depuis 3 ans, il a évolué plusieurs fois.
J’ai commencé là-dedans et maintenant, plus que jamais, mon truc c’est d’écrire des chansons, de composer des morceaux, de la pop à fond.
Now Magazine : Tu écoutes plutôt quoi toi ?
J’écoute essentiellement de la pop américaine, ce que les gens appellent en général de la musique commerciale, même si je trouve ça un peu con qu’on l’appelle comme ça, parce que les gens derrière ces morceaux sont tous des gens qui ont un « background », des influences d’un peu partout quoi.
J’aimerai même peut-être un jour écrire des morceaux pour d’autres artistes. En soi, ce que composaient Mozart et Beethoven c’était un peu la pop de l’époque, on compose toujours avec les mêmes accords et les mêmes cadences harmoniques qu’à l’époque, c’était juste écrit de manière un peu moins accessible.
Enfin je ne vais pas comparer Mozart à… en fait si, c’est juste différent ! C’est juste un autre marché, un autre emballage. Maintenant tout le monde peut faire de la musique et pas juste un petit génie sponsorisé par un roi ! (rires)
Now Magazine : Et donc si on en revient à Miles Bloo ?
Justement Miles Bloo, c’est tout ça, de la musique, de la chanson mais avec mon « background » électro, un peu de jazz, parce que j’ai fait du jazz, je viens de ce monde-là, au sens large du terme, pas le jazz be-bop traditionnel, le jazz, le blues, les truc funky donc voilà Miles Bloo c’est ça, c’est moi avec toutes ces influences, de l’électro, du jazz, de la pop.
Je me suis retrouvé vraiment moi-même et là je pense que je suis beaucoup plus épanoui musicalement parce que je le fais à 100%, sans concessions, même si on ne peut pas vraiment parler de concessions. Je dirai plutôt que malgré une certaine structure musicale à respecter, je me sens libre de faire ce que je veux dans mes morceaux.
Now Magazine : Miles Bloo, ça vient d’où ?
Mon premier projet c’était Higbloo, et j’aimais bien ce nom, Higbloo. Dans ma réflexion j’hésitais, est-ce que je garde Higbloo ou est-ce que je change de nom ?
J’ai choisi évidemment de changer de nom. Moi ce que je voulais c’était ce côté nom et prénom. Comme je voulais garder Bloo, avec un pote qui m’aide à la direction artistique et pour l’aspect visuel, on a essayé tous les prénoms devant le « Bloo » et on s’est simplement dit que ça donnait bien « Miles Bloo ». Mais si on voulait vraiment une explication « d’astrophysique » pour déconner on dirait que c’est la distance parcourue jusqu’à ce projet ! (rires)
Now Magazine : Le 6 avril tu faisais ta première date liégeoise au Reflektor ! C’était comment ?
Et ben ça s’est super bien passé, même si on est dans la phase du rodage du live, je pense vraiment avoir trouvé la clé, donc je me réjouis des prochains lives, j’ai envie que les gens prennent une bonne claque !
Puis je connaissais déjà bien Liège, j’y venais tout le temps, c’était ma ville d’adoption.
J’étais membre de Party Harders, c’est même d’ailleurs Colo qui a lancé ma carrière à l’époque, du coup j’étais souvent à Liège, j’ai plusieurs fois joué aux Ardentes, aux Transardentes,…
Now Magazine : Là, Miles Bloo est en lancement, tu dirais que tu es un nouvel artiste ?
Non, pas vraiment, j’ai plutôt évolué, c’est toujours moi, je ne suis plus derrière mes platines.C’est pas une renaissance, la face publique de l’époque c’était un dj qui mettait un certain type de musique.
Mais, Miles Bloo, c’est ce que j’ai en moi depuis toujours que j’ai décomplexé, que j’accepte et que j’assume et décide de dévoiler maintenant et c’est pour ça que je parle de mon passé, c’est une continuité avec mes erreurs, que je vois maintenant comme une force et mes apprentissages. Une évolution quoi !
Now Magazine : Certains disent que tu es l’inventeur du concept de « Singing drummer », tu en penses quoi ?
Je pense pas du tout en être le concepteur, ça a déjà été fait, mais c’est vrai que je dois me considérer comme chanteur, même si, comparé à quelqu’un qui a fait des études de chant,… je ne peux pas vraiment dire que je suis chanteur ! (rires)
Je suis plutôt chanteur par nécessité, disons que j’aime que les choses aillent vite, donc chanter c’était aussi la possibilité d’avancer seul.
Je me suis aussi posé la question de si j’allais prendre un batteur mais je savais d’avance qu’avec n’importe quel batteur ça n’irait pas puisque j’aurais été trop exigeant, j’aurais voulu qu’ils jouent comme moi en fait ! Donc finalement je me suis dit « Laisse tomber, je vais moi-même chanter et jouer de la batterie en même temps ! » (rires)
Donc dire que j’ai inventé le concept, non. Ce concept qui existe, j’en ai fait le mien, je me le suis approprié mais je ne l’ai pas inventé. Phil Collins, Anderson Paak,… le font aussi, chacun dans un style différent mais c’est aussi ça qui est chouette, ces batteurs-chanteurs qui ont leur petite touche à eux.
Now Magazine : Et être batteur, c’est pas un atout pour le chant ?
Si, c’est sûr que quand on a déjà le rythme on a plus (ou presque plus) que le chant à travailler ! Un chanteur qui n’a pas le rythme, c’est plus compliqué ! Mais je suis musicien avant tout, je ne suis pas technicien, je suis pas passionnée par la technique, je fais les choses avec le cœur, avec ce que je ressens, mais la base est dans le rythme et le chant, dans mon cas, c’était surtout avoir de la technique vocale.
Now Magazine : Tu disais que tu étais un individualiste, Miles Bloo, c’est toi de A à Z ?
Oui je fais tout, la seule aide que je peux demander c’est quand je bloque sur un petit arrangement voix je demande à mon père de venir me « pondre » un petit arrangement sur un refrain, une fin de refrain ou une harmonie sur laquelle je coince parce que j’ai pas d’inspiration par exemple.
Sinon je fais tout de A à Z. Je commence soit avec un beat ou soit j’ai déjà une mélodie en tête, donc je fais déjà un peu ma prod avant en fait. Si il faut une batterie je la joue, si il faut une basse aussi, sinon je joue sur un clavier. La seule chose que je ne fais pas ce sont les guitares parce que ça aussi c’est mon père qui les fait, vu que j’ai un des meilleurs guitaristes (Roberto Di Fernandino) à côté de moi, ce sera lui sur les prochains morceaux aussi. (Rires)
Now Magazine : En parlant de prochains morceaux, la suite arrive quand ?
J’ai plein de morceaux avec beaucoup de potentiels qui vont suivre mais je vais d’abord bien prendre le temps avant de les sortir. J’ai encore certains concerts prévus, les dates suivront ! En attendant je vais sortir plusieurs capsules.
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